La correspondante du Monde à Athènes rapporte sous le titre marxisant (s'agirait-il d'une lutte de classes ???) La Grèce et ses créanciers s’opposent sur le niveau de taxation des plus riches :

Les projets de taxation du gouvernement grec ont été le premier sujet de désaccord à (ré) émerger cette semaine. Les créanciers exigent notamment que l’impôt sur la solidarité soit ramené de 8 % à 6 % maximum pour les revenus supérieurs à 500 000 euros. Car, selon eux, le taux actuel encouragerait l’évasion fiscale.

Le gouvernement grec estime qu’il lui appartient de choisir comment répartir l’effort de l’impôt. « Notre objectif a toujours été et reste, dans le cadre qui nous est imposé, de pouvoir soulager les plus vulnérables. Et là, on voudrait de nouveau épargner les plus riches », s’indignait, vendredi matin, une source du parti de la gauche radicale Syriza.

Mais aussi :

Plus largement, la semaine écoulée a fait apparaître une forte opposition entre les représentants des créanciers et le gouvernement sur les réformes à mettre en œuvre. Les premiers veulent forcer les Grecs à adopter de nouvelles réformes dans les tout prochains jours, en préalable à la conclusion de l’accord global portant sur une aide de 86 milliards d’euros sur trois ans.

Afin de lancer ce cycle de négociations, le premier ministre, Alexis Tsipras, a pour tant déjà fait adopter, les 15 et 22 juillet, de difficiles mesures au Parlement grec. Il ne souhaite pas aller plus loin à ce stade. « Nous nous y étions engagés lorsque nous avons accepté l’accord du 13 juillet, explique-t-on au gouvernement. Nous avons donc rempli notre part du contrat et maintenant on veut nous imposer de nouveaux préalables ? »

A savoir :

Les créanciers demanderaient en particulier que soient présentés au Parlement très rapidement des changements dans le régime des retraites. Ils veulent accélérer la suppression des retraites anticipées ou celle d’une prime spéciale aux faibles retraites, l’EKAS. Les créanciers aimeraient aussi raccourcir le délai de la mise en place du départ à la retraite à 67 ans – le précédent gouvernement s’était fixé comme horizon l’année 2022.

« Il y a toujours une période de transition dans un changement de régime de retraites. Dans tous les pays en Europe. Pour permettre une répartition générationnelle de l’effort. Et là encore on bouscule tout, on exige de nous de tout faire en moins de quatre ans. Serait-ce même envisageable dans n’importe quel autre pays d’Europe ? », se demande notre source chez Syriza. Pour sa part, le gouvernement souhaiterait adopter une loi globale sur la question des retraites en octobre.

Les négociations s’annoncent également tendues sur la question du droit du travail. D’ici à la fin de l’année, un nouveau cadre doit être adopté pour la mise en place de nouvelles conventions collectives. Les créanciers, et notamment le Fonds monétaire international (FMI), insistent pour assouplir la législation des licenciements collectifs. En décembre 2014, c’est sur ce point précis qu’avaient déjà échoué les négociations avec le précédent gouvernement conservateur, entraînant d’ailleurs sa chute.

Heureusement le rire Versaillais de Jean Quatremer qui prend ses sources à qui de droit (et ne se rend en Grèce chaque mois de juillet que pour vérifier la TVA sur les tickets de restaurant aux frais d'Arte) confirme la bonne tenue de la presse parisienne. Ouf !

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On ignorait qu'il restait des correspondants au Monde...

Pas très professionnel ce paragraphe qui ne sépare pas "le commentaire des faits" et conclut l'article:

Après un rendez-vous ce matin avec M. Tsakalotos, les représentants des créanciers devaient rencontrer plus tard à leur hôtel du centre d’Athènes d’autres ministres.

Pour des raisons de sécurité, leurs mouvements sont limités au strict nécessaire et se passent d’ailleurs sous une impressionnante escorte policière. Dans une Athènes quasi désertée de sa population partie en vacances, ce ballet de cortèges officiels de voitures roulant sirènes hurlantes a quelque chose de surréaliste.

Mais la faute est peut_être de ne pas citer les sources officielles des jours malheureusement revenus...

Le Concierge