His right to say it
Par Le concierge du Musée le mardi 8 mars 2016, 00:30 - Bibliothèque - Lien permanent
Extrait de Deux heures de lucidité, Noam Chomsky interviewé par Denis Robert & Weronika Zarachowicz, éditions les Arènes
Lorsqu’on défend la liberté d’expression, on ne doit pas s’occuper du contenu des opinions, ni des croyances de la personne attaquée. Seulement de défendre la liberté d’expression.
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Je le répète, c’est un pur truisme : ou bien nous défendons le droit à la liberté d’expression pour des idées que nous détestons, ou bien nous admettons — si nous sommes honnêtes, sans faux-fuyant — que nous sommes d’accord avec les doctrines de Goebbels et de Jdanov. Même eux défendaient volontiers le droit d’expression pour les idées qui leur agréaient.
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Bien sûr, il y a des fanatiques qui n’arrêtent pas d’enfoncer le clou. Et puis, il y a certains cercles intellectuels pour qui c’est un enjeu. Mais, hors de Paris et d’une poignée d’intellectuels parisiens, ce n’en est pas un.
Pouvez-vous préciser ?
Chomsky : Cela doit remonter à la Seconde Guerre mondiale. Depuis cette époque, ils entretiennent un mensonge autour de la Résistance. Les Français devraient s’en inquiéter. À bien des égards, la France est restée repliée sur elle-même depuis la fin de la guerre.